Voila une nouvelle rubrique qui apparaît sur notre blog : la présentation d'un livre détenu dans notre biblio.
Et... à tout seigneur, tout honneur : c'est Cathy, notre responsable de biblio. qui s'y colle pour commencer.
- d'abord un livre pour les grands : "Rouge dans la brume" de Gérard Mordillat
Ce roman est en lien avec "Les vivants et les morts" autre livre de cet auteur dont tout le travail tourne autour de la condition ouvrière aujourd'hui, et dont une adaptation à la télévision a été récemment diffusée.
Pour en revenir à "Rouge dans la brume", voici un extrait de la critique télérama du n°3184 Fabienne Pascaud écrit à propos de ce livre "ce flamboyant récit à la Zola, où une fois encore la fermeture injuste d'une usine pousse les ouvriers à la révolte incendiaire. La Meka pourtant était ultra performante, et ses carnets de commande pleins. Mais goût du profit oblige, les actionnaires américains ... préférent délocaliser en Serbie.....Brillant vulgarisateur des failles de notre système économique libéral, Gérard mordillat décrit à mervreille la lente agonie d'un secteur industriel condamné à mort ; parvient même à en faire un vrai polar....
A lire aussi : un entretien vraiment intéressant de Gérard mordillat avec la revue "Témoignage Chrétien" http://www.temoignagechretien.fr/ARTICLES/Societe/Gerard-Mordillat-%22Les-ouvriers-sont-absents-des-medias%22/Default-18-2094.xhtml
- et pour les enfants : "Le chant des génies" de Nacer Khémir
"Il y a aussi dans les albums, un conte que j'aime particulièrement parce qu'il est terrible et drôle à la fois et qu'il ne propose ni morale ni solution... mais il incite le lecteur à réfléchir" : "Toutes les nuits, un pauvre paysan va cultiver le champ des génies. C’est évidemment dangereux. Chaque fois que le paysan commence un travail dans le champ, les génies lui demandent ce qu’il fait et, chaque fois, ils l’aident en faisant exactement comme lui : couper les ronces, enlever les pierres, labourer, semer le blé. À chaque apparition, les génies sont deux fois plus nombreux que la fois d’avant. Une nuit, le paysan envoie son fils à sa place. Le fils, qui a faim, mange un épi de blé et tous les génies alors, l’aident : ils mangent tout le blé. Plus tard, la femme du paysan s’arrache les cheveux de chagrin, et les génies l’aident ; ils sont maintenant cinquante et un mille deux cents à lui arracher les cheveux. Le paysan se met à pleurer de tant de malheur. Les génies pleurent aussi. De là, naît un fleuve, le fleuve des génies. Mais les pêcheurs du fleuve ne parlent jamais aux génies.
Le conte s’enfle ainsi démesurément, inexorablement, jusqu’à la mort.
Le ton est allègre et la situation comique, finalement. Et si le paysan avait été rusé, comment aurait-il pu contrer les génies ? Et si un pêcheur commençait à parler aux génies, que se passerait-il ? Peut-être la femme du pêcheur aurait-elle pu faire quelque chose au lieu de s’arracher les cheveux ?"
Bonnes lectures à tous, et bien des plaisirs !
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